“L’escape game me permet de lier des passions de fabrication et de jeu”
En tant que directeur de la production et méthode chez Kryptex, Francis Tschantz est chargé de trouver les bons sous-traitants et d’organiser la production en interne. Mais avec un passif dans l’ébénisterie, ce joueur d’escape game met aussi ses compétences au service de la fabrication. Il revient sur ses projets coups de cœur.
Quelle est ta formation initiale ? Qu’est ce qui t’a amené à l’escape game ?
J’ai un parcours atypique, qui n’a rien à voir avec l’escape game. J’ai suivi une première formation de micro-technicien, je travaillais dans la robotique et la programmation avant d’évoluer à la fonction de responsable de projets dans ce domaine-là. Puis, j’ai décidé d’entamer un virage. J’avais vraiment envie de concevoir, donc j’ai fait une reconversion en tant qu’ébéniste. J’ai toujours été très intéressé par la fabrication en général. J’ai fabriqué en atelier, j’ai installé sur chantier. Puis, j’ai roulé ma bosse en tant que responsable de projet pour l’agencement de luxe dans l’horlogerie et le packaging. L’aventure escape game a commencé avec une rencontre, celle avec Bruno Pouget qui recherchait un responsable méthode. Ça me sortait du secteur du luxe et je trouvais ce domaine passionnant. Ça permettait aussi de lier des passions de fabrication et de jeu. A la base, je suis un gros joueur d’escape game. Et je me suis passionné pour le domaine. Dans l’escape game, il y a une multitude de domaines réunis en un. J’ai pu réunir plusieurs de mes passions et de mes compétences en un seul et même rôle.
Qu’est ce qui t’intéresse dans l’escape game?
Aucune journée n’est similaire à l’autre, pas un projet n’est le même. Dans l’escape game les clients sont sans cesse en recherche de nouveauté, de nouveaux mécanismes, de complexité et du sur-mesure. C’est un challenge de tous les jours de trouver des solutions qui sont réalisables dans le budget donné. En tant que directeur de production, mon rôle est de répondre à ces contraintes en trouvant des solutions avec mon équipe et mon réseau de sous traitants. A côté, mon rôle de directeur de méthode est de mettre en place les méthodes de travail pour que nos équipes puissent travailler plus efficacement et de manière agréable, que ce soit dans la gestion des projets mais aussi dans la production d’une manière générale. Ces deux facettes me correspondent parfaitement, créer des projets magnifiques tout en étant à l’écoute des personnes avec qui je travaille pour mettre en place des processus qui profitent à tout le monde.
Quels sont les projets dont tu es le plus fier ?
Le Crime de L’Orient Express est mon coup de cœur favori puisqu’il faisait appel à une de mes anciennes passions, à savoir l’ébénisterie. J’ai beaucoup aimé travailler sur Le Cas Mathilda, un escape game horrifique. Pour le premier projet, l’enjeu était de reproduire le grand luxe de ce train de l’époque avec des moyens limités. J’ai joué deux rôles majeurs dans ce projet, un rôle technique à la recherche du bon matériau mais aussi un rôle à la fabrication en atelier et à l’installation sur chantier. J’ai également fabriqué une box de jeux, La Prisoner’s box, une boîte futuriste qui parlait de faille temporelle. J’ai réalisé toute la conception technique et la fabrication. Je me suis éclaté sur ce projet. Le projet Battle Box, avec deux boîtes jumelles, qui liait un côté steampunk et beaucoup de mécanismes. J’ai réalisé la conception technique et une partie de la fabrication avant que la partie gestion de projet ne m’accapare complètement.
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