Manon

“Mon métier de développeuse permet de rendre les décors des jeux plus vivants et plus immersifs”

En tant que développeuse chez Kryptex, Manon Lagasse a pour mission de coder les effets spéciaux, sons et autre énigmes qui composent les jeux. Elle revient sur l’exigence électronique de certains projets et l’importance du développement informatique dans la conception des escape games. 

Peux-tu nous expliquer quel est le rôle du développeur dans un projet de jeu d’évasion ?

Je travaille au sein de l’équipe électronique-informatique. Je code tous les effets spéciaux, les sons et les lumières au sein des salles d’escape game. Je participe également au développement du logiciel du game master qui permet d’automatiser la salle. Je code aussi les différentes énigmes. 

Quelle est ta formation initiale ? Qu’est-ce qui t’a amené à l’escape game ?

J’ai un diplôme d’ingénieur en informatique. J’ai découvert les escape games lorsque j’étudiais, j’en ai réalisé quelques-uns. Tout de suite, je l’ai vu comme un secteur d’intérêt parce que ça se rapprochait de mes projets d’étude, qui concernaient les objets connectés et la domotique. C’est assez similaire sauf que c’est dans le domaine du jeu. Et à la sortie de l’école, j’ai été embauchée dans une société spécialisée dans la réalisation d’escape games.

Qu’est-ce qui t’anime dans le développement d’un jeu d’évasion ? 

Au niveau des technologies, c’est assez proche de ce qu’on déploie dans la domotique. Dans l’escape game, j’aime la possibilité de tester, de discuter avec les concepteurs, de leur donner et proposer des idées afin de rendre le jeu vivant. Mon métier permet de rendre les décors plus vivants et plus immersifs, et ça c’est génial. Je touche à beaucoup plus de domaines, c’est beaucoup plus complet. A l’école, je ne faisais que du développement embarqué alors qu’ici je fais de l’installation réseau, je prends part à électronique et je vais parfois sur les chantiers. C’est beaucoup plus pluri-disciplinaire.

Quels sont les projets sur lesquels tu as préféré travailler ?

Le projet Le Crime de l’Orient Express m’a beaucoup marqué. Les décors étaient incroyables, le fait de pouvoir ajouter des effets spéciaux en plus, des portes qui s’ouvrent toute seules, des sons qui viennent surprendre les joueurs, c’était vraiment stimulant. J’ai beaucoup apprécié aussi le projet du Coffre d’Houdini. J’avais été l’installer à Perpignan, c’est un projet très élaboré au niveau électronique. C’est un des projets les plus complexes auxquels j’ai participé. Il y a tout un tas d’énigmes avec un système d’illusions d’optique. En posant des éléments sur la boîte, le joueur peut ainsi ouvrir des trappes. Il y avait aussi un écran rond sur le côté pour pouvoir suivre sa progression ainsi que des mini-jeux tactiles sur le haut de la boîte. Ce que je préférais c’était le vitrail rétro-éclairé sur le côté qui permettait de faire apparaître par transparence des dessins. C’était très poussé au niveau conception informatique.

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