“Les escape games type box sont très intéressantes à modéliser car il faut penser l’agencement sur un très petit espace”
Elsa Crozier est ingénieur bureau d’études chez Kryptex. Son rôle est de modéliser ce que les concepteurs ont imaginé avant de le transmettre à l’atelier. Elle détaille son parcours et revient sur sa préférence pour les boîtes de jeu, qui représentent toujours un défi en termes de modélisation.
Que fais-tu chez Kryptex ?
Je suis ingénieur bureau d’études chez Kryptex. Je fais le lien entre les concepteurs et l’atelier. Je modélise tout ce que les concepteurs ont imaginé pour le cahier de conception pour que cela soit réalisable, en prenant en compte la quincaillerie, l’électronique, les matériaux ect. J’en sors un plan qui sera communiqué à l’atelier et je fais les commandes associées à chaque module.
Quel est ton parcours ?
J’ai un diplôme d’ingénieur génie sensoriel. J’ai découvert l’escape game lors de mon stage de fin d’études que j’ai réalisé au sein d’une entreprise spécialisée dans la conception de jeux d’évasion.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’investir dans un projet d’escape game ?
C’est très créatif. On ne fait jamais deux fois la même chose. C’est beaucoup plus amusant que de concevoir des voitures, par exemple.
Sur quels types de jeux préfères-tu travailler?
J’aime beaucoup les box, quand il n’y a rien d’autre dans la salle qu’une boîte. Tout se joue alors sur un seul module, qui est très complexe. C’est très intéressant à modéliser, ça oblige réfléchir à l’agencement sur un très petit espace. Mais je crois qu’en tant que joueur, je préfère quand même les grosses salles avec plusieurs petits modules qui interagissent entre eux.
Quels sont les projets que tu as modélisés et que tu préfères ?
On a réalisé trois boîtes pour l’UIMM Occitanie. C’était une sorte de serious game sur le thème de l’aviation, à destination des étudiants. Ils devaient créer l’avion du futur. On a sous-traité la découpe et on s’est occupés de l’assemblage, la décoration était précise et bien menée. Je me suis bien amusée sur la modélisation. J’ai beaucoup aimé travailler sur les deux boxes jumelles inspirées de l’univers du magicien Houdini, qu’on a réalisées pour Le Bunker. Elles faisaient presque la taille d’un humain et se jouaient sur les cinq faces avec des écrans tactiles incrustés. C’est un projet qu’on a fait deux fois. La seconde fois, j’ai pu améliorer la modélisation. On a pu modifier quelques procédés, qui ne changeaient pas l’aspect mais nous permettaient d’économiser en termes de coûts.
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